top of page
Logo-ARBRE-Laurent-Hellot.png
  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram
  • Picto-mail
Rechercher

Au-dehors


Au-dehors - ww.laurenthellot.fr

Voir ce ciel par la fenêtre, ces champs, ces paysages où l'on pourrait être, et rester au-dedans, afin de demeurer dans son élément, en petit maître.

Entendre les trilles des oiseaux, les meuglements des veaux, les voix des badauds, et ignorer ces appels, comme bruyants, vraiment trop.

Sentir les effluves du sol surchauffé par le soleil enjoué, les parfums des fleurs aux pétales déployés, les odeurs que le vent ne cesse de porter, et se boucher le nez, indisposé.

Le monde n'a pas besoin de nous pour vibrer, mais notre présence y ajoute une touche colorée.


Contempler ses quatre murs, son parquet, ses rideaux tirés, et se sentir enfin en totale sécurité.

Demeurer sur son lit, allongé comme s'il en dépendait de notre vie, de n'en surtout pas bouger d'ici.

Compter les heures qui passent, s'observer dans la glace, s'attacher à ne laisser aucune trace.

Il n'est pas nécessaire de s'agiter pour exister, mais se cacher ne risque pas de nous faire à avancer.


Limiter le flot de ses pensées à ce que l'on sait, afin de ne pas déranger ces certitudes que l'on a toujours portées.

S'intéresser uniquement à ce que l'on connaît, chemin d'exploration balisé dont chaque pas, chaque foulée a déjà été répétée.

Se contenter de s'abreuver au flux d'informations qui tourne toute la journée, en spectateur de la réalité.


Prendre part à la vie n'est pas s'exposer à un danger, mais se confronter à ce qui nous permet de progresser.


Ne s'adresser qu'à ceux que l'on a l'habitude de fréquenter, en un cercle qui demeurera fermé.

Ne choisir d'adhérer qu'à des idées qui ont auparavant été éprouvées, pour ne surtout pas prendre le risque d'innover.

N'écouter que les paroles que l'on a apprises toutes ces années, et se limiter de les reproduire sans discuter.

Faire entendre sa voix rajoute une musique particulière à cette chorale que constituent les humains sur cette Terre.

Ne voir l'extérieur qu'en tant que zone inexplorée où chaque détour ne manquera pas d'exposer à un accident programmé.

Ne vouloir croiser personne, aucun étranger, aucun inconnu, par peur qu'ils ne nous sautent dessus.

Ne préparer toute sortie qu'avec le maximum d'organisation, d'anticipation et d'outils afin de ne jamais être surpris.


L'inattendu est une opportunité de découvrir ce que l'on n'avait pas imaginé, pour s'offrir ensuite de le partager.

Considérer son existence comme une implacable sentence, sans aucune possibilité de la transformer.

Se contenter de ce qui nous est donné, sans prendre le temps de s'interroger sur ce qui nous rend heureux en totalité.

Se plaindre de ne pas comprendre pourquoi l'on est là, sans regarder pleinement ce qui est au fond de soi.

La fatalité n'existe pas pour qui aborde chaque journée comme un monde de découverte et de joie, offert en totalité à satiété.

De cet endroit où nous nous sommes enfermés, par peur, par dépit ou par envie, il est temps de s'extirper.

De ces préjugés dont nous avons été abreuvés, dont nous nous sommes nourris, il est l'heure de les décaper.

De ces craintes qui nous laissent tremblants et paralysés, il est urgent de se débarrasser, afin que puisse enfin résonner le rire qu'elles étouffaient.


Au-dehors, se propose un terrain de jeux illimités.

Au-dehors, se créent des rencontres sans arrêt.

Au-dehors, la vie peut se déployer.


Ouvrons-nous à l'altérité, pour faire grandir l'Humanité.


bottom of page